PETER BUTLER & JEAN-LUC ROUMIER
PETER BUTLER (chant, contrebasse) & JEAN-LUC ROUMIER (guitare)
Au chant comme à la contrebasse Peter Butler est reconnu pour son sens de la mélodie et son ‘swing’ contagieux. Après des années de carrière à Londres où il acquiert une grande expérience de la scène, du studio, du théâtre et de la radio / télévision, il pose ses valises en Finistère à la fin des années 80 et y prolonge sa passion pour la musique d’inspiration afro-américaine. Depuis lors il a sorti en France 13 CD et a connu du succès sur nombreuses scènes en Europe, des grands festivals aux cabarets intimes.
Bercé dès l’enfance par les chansons des comédies musicales américaines qui forment la base du répertoire du jazz, Peter leur apporte la douceur et l’agilité de sa voix timbrée aux influences soul, blues et gospel. Quant à ses compositions personnelles, « on dirait des nouveaux standards ! » ont été enregistrées par des artistes de renommé des deux côtés de la Manche.
« Contrebassiste à la voix d’or » Ouest France.
« Vocaliste de grand talent qui sait habilement alterner compositions et bons vieux standards de derrière les fagots» Jazz Magazine
« En fusion totale avec sa contrebasse élégante, il a donné le tempo chaud en inondant la salle de sa voix magnifique, claire, rythmé et infatigable » Ouest France
« Compositions personnelles de Peter Butler, inénarrable contrebassiste à la voix qui fait chavirer les filles. » Ouest France
De retour depuis peu dans le Finistère pour le plus grand bonheur des mélomanes bretons, Jean Luc Roumier s’est établi dans les années 90 à Paris où il collabore régulièrement avec des chanteuses de jazz car son approche harmonique de la guitare convient parfaitement à l’accompagnement du chant. Citons notamment la chanteuse américaine Donna Lorraine et la chanteuse italienne Valentina Casula avec laquelle il a un CD en 2022. Jean-Luc a travaillé aussi avec des pointures du jazz international comme Jacky Terrasson, Alain Jean- Marie, George Brown, Archie Shepp, Eric Barret, Peter King, Larry Browne et Didier Lockwood, Didier Squiban, Pierrick Pedron et Jacques Pellen.
Parmi ses influences musicales, on trouve bien entendu des guitaristes (Wes Montgomery, John Scofield, notamment) mais aussi et surtout des pianistes comme Bill Evans. Le jeu de ce musicien discret mais virtuose se traduit par une richesse harmonique, un talent d’accompagnateur et une finesse d’improvisation qui le font apprécier des musiciens comme des critiques.
“CROONIN’ AT THE MOON”
By Peter John Butler (vocals & double bass)
& Jean-Luc Roumier (guitar)
Thanks for taking the time to check out our new album, which features our first recordings together.
Our musical collaboration began in a casual way in the early nineties, playing a selection of jazz standards with pick-up bands in different settings and locations in Brittany. As I carried on my various projects from my new home base, Jean-Luc packed his bags for Paris where he lived and worked as a pro musician for twenty-five years. From intimate duo and trio settings to the occasional big band gig, he won many admirers with his expressive and dynamic playing, an original synthesis of his major influences such as Bill Evans and Wes Montgomery. He was and is particularly sought after by (mostly female) vocalists for his sensitive and richly harmonic work as accompanist and soloist.
I chose the title “Croonin’ At The Moon” to evoke the global atmosphere we create across a variety of songs (originals & re-arranged standards.) Though I grew up with rock ’n’ roll, the Beatles & Stones etc. when we were glad to see the back of “crooners”, I’ve since come around to the word. I’ve always had a soft spot for a beautiful tune and, from Hoagy Carmichael through Jimmy Webb to Marvin Gaye & Stevie Wonder we’ve chosen some wonderful songs here. Elsewhere on this page there are old style sleeve notes on each song, which I hope you’ll find interesting.
It was a pleasure to create this album with Jean-Luc. He is very modest and amenable and brings forth a treasure trove of spontaneous musical ideas each time he picks up his guitar. He is also blessed with a discreet but wicked sense of humour accompanied by a wry smile ! As we seek to play more and more live gigs in the future, I hope you agree that we should continue this creative partnership which will grow in confidence and complicity “as time goes by.”
Peter John Butler 2024
Merci d’avoir pris le temps de découvrir notre nouvel album,12 titres qui représentent nos premiers enregistrements ensemble.
Notre collaboration musicale a commencé de manière spontanée au début des années 90 dans la scène jazz à Brest. Ensuite Jean-Luc est parti vivre et travailler pendant 25 ans à Paris. Son talent d’accompanist, soliste et improvisateur a fait de lui un guitariste recherché dans plusieurs domaines, des duos intimes jusqu’en big band. Autant influencé par les pianistes tels que Bill Evans que ses héros de guitare e.g. Wes Montgomery, il a su forgé son propre style dynamic et sensible à souhait.
J’ai choisi le titre “Croonin’ At The Moon” pour évoquer l’ambiance que nous créons à travers un choix éclectique de chansons (originales et reprises revisitées.) Tandis que j’ai grandi à l’époque de rock ’n ‘ roll, les Beatles, Stones, Hendrix etc. quand nous avions tous marre des “crooners” qu’écoutaient nos parents, je me suis réconcilié depuis avec le mot. J’ai toujours eu un faible pour les belles mélodies et ici, de la plume de Hoagy Carmichael en passant par Jimmy Webb vers Marvin Gaye et Stevie Wonder, nous avons choisi des merveilleuses chansons. Mes quatre compositions personnelles méritent (on me dit) aussi leur place. Vous trouverez ci-dessous un petit mot sur chaque titre que j’espère vous trouverez intéressant.
Ce fut un plaisir de créer cet album avec Jean-Luc qui est modeste, patient et solidaire, ouvrant un caveau de trésors musicaux chaque fois qu’il touche sa guitare. Il est doté aussi d’un très bon sens de l’humour accompagné d’un sourire espiègle. Tout en continuant nos autres projets musicaux, nous espérons jouer ensemble plus souvent dans l’avenir. J’espère que vous serez convaincus qu’il faut mener cette collaboration musicale vers de nouveaux horizons créatifs.
Venez nous voir en concert – voir agenda !
Peter John Butler 2024
“CROONIN’ AT THE MOON”
a few notes on the songs…
1) THE MOON’S A HARSH MISTRESS (Jimmy Webb)
Je suis tombé amoureux de cette chanson quand j’ai entendu le bel enregistrement de Joe Cocker en 1984 dont j’ai d’ailleurs, toujours le vinyle. J’ai vu Joe en concert au Festival de l’Îsle de Wight en 1969 quand j’avais tout juste 15 ans ! Interprétation plus récente, la version planante de Charlie Haden (mon contrebassiste préféré) et Pat Metheny est aussi un enchantement.
I fell in love with this song when I first heard Joe Cocker’s excellent 1974 recording – I still have the vinyl. I saw Joe at the 1969 Isle Of White Festival just after my 15th birthday ! The song came back into my consciousness thanks to the beautiful instrumental version by Charlie Haden (my favourite double bass player) & Pat Metheny.
2) WHAT’S GOING ON ? (Cleveland/Gaye/Benson)
Chanson phare de Marvin Gaye de son album mythique de 1971. J’ai été subjugué autant par la basse de James Jamerson que par le vocal magnifique du marvellous Marvin. J’ai adapté les phrases de J.J. pour la contrebasse. J’ai aussi changé une phrase du texte : “our faith is strong” plutôt que “we wear our hair long” parce que ça me semble plus intemporel.
Title track from Marvin Gaye’s 1971 classic album. I was just as entranced by James Jamerson’s bass playing as by marvellous Marvin’s singing. I changed the words at one point from “we wear our hair long” to “our faith is strong” which to me seems more timeless.
3) OUR ROAD (Butler)
Ma chanson est parue d’abord sur mon album avec l’excellent pianiste et arrangeur, Alain Bernard. Un rythme en 3/4 temps et et un feeling gospel – mais sans connotation religieuse !
My song first appeared near the end of my album with pianist Alain Bernard. It has a strong 3/4 or 12/8 feel and I guess shows some gospel influence while avoiding the religious bit !
4) A SUNNY DAY IN LONDON (Butler)
J’ai composé cette chanson pour taquiner mes concitoyens français qui persistent à penser que Londres est toujours voilée de brouillard et trempée par la pluie. En fait, le taux de précipitation annuel est à peu près équivalent dans les deux capitales. C’est aussi une mise à jour et un hommage à la belle chanson des frères Gershwin “A Foggy Day.”
I wrote this song as a fun riposte to the many French people who believe that London is permanently drenched with rain and shrouded in fog. Actually the rainfall is about the same in London as in Paris, with London having less in some years ! It’s also a hommage and an update to the Gershwin brothers “A Foggy Day…”
5) WE’LL BE TOGETHER AGAIN (Fischer/Laine)
Cette belle chanson combine une mélodie sentimentale et un texte qui assure que c’est un “au revoir” et non un “adieu”. Les notes bleues soulignent la qualité jazz du thème.
This beautiful song combines a real crooner’s tune and lyrics with some sophisticated harmonies and bittersweet blue notes.
6) DON’T YOU WORRY ‘BOUT A THING (Wonder)
Un vrai challenge à chanter ! Stevie Wonder reste inimitable – encore un génie! J’ai choisi de modifier quelques phrases vocales dans l’esprit du jazz et de la soul. Ça me plaît de faire monter la voix pendant la descente chromatique des accords. Pour la mélodie originale, n’hésitez pas à retourner à l’enregistrement du merveilleux Stevie.
A bit of a mountain to climb, vocally speaking ! Stevie Wonder is absolutely inimitable – another genius. I chose to change several parts of the melody in the spirit of jazz and soul interpretation. I really like the voice ascending while the chords descend chromatically but if you want the original tune, go back and enjoy
7) À L'HEURE DU BERGER (Butler/Winter)
Cette douce ambiance mélancolique est un des fruits de ma collaboration avec mon ami défunt, E.W. homme extraordinaire, cultivé, plein d’énergie, d’enthousiasme et de joie de vivre.
This melancholy, lilting song was one of a dozen collaborative efforts with my late friend , the extraordinary E.W. who gave me carte blanche to set his French poems to music. Luckily he was delighted with the result. Although he was full of energy and ideas, eager to embrace the new, there was often a tinge of nostalgia to E’s writings.
8) EVERYTHING BUT YOU (Ellington/Mercer)
Duke Ellington était un des génies de la musique du 20ème siècle. Voici un thème, simple et swinguant aux chromatismes délicats à négocier. Le texte, d’un autre grand, Johnny Mercer, traite avec humour dans cette liste d’objets partagés à la fin d’une cohabitation.
Duke Ellington was one of the few great artists to whom the word genius applies. This is fairly simple swinging theme with some tricky chromatic runs to sing. The lyrics by another great, Johnny Mercer, take a humorous slant on the regretted end of a loving relationship.
9) LA BELLE VIE (Distel/Reardon)
J’entends la belle voix de Tony Bennett dans ma tête quand j’attaque cette chanson. Après plus de 30 ans en France, je me suis dit que je devais aussi rendre hommage à la version originale de Sacha Distel, excellent guitariste et chanteur.
I hear Tony Bennett’s great voice in my head when I think of this song. After more than three decades in France, I thought I should also pay hommage to Sacha Distel’s original version in French.
10) I GOT A RIGHT TO DREAM (Butler)
Mon but était d’écrire une de ces chansons que chantait Billie Holiday dans sa jeunesse aux côtes de Lester Young, Teddy Wilson & Co. La première partie de mon texte est plutôt intime et personnel tandis qu’après le chorus de guitare, je tente (naïvement?) d’encourager l’espoir en notre avenir sur cette planète.
My attempt to write the kind of song Bille Holiday used to sing in her younger days. First time around, romantic love is the subject and after the instrumental passage, a change of key and a world view reminding us that every leap of progress made began as a dream.
11) SOMEWHERE OVER THE RAINBOW (Arlen/Kohler)
We were taken to see The Wizard of Oz as a rare treat at my catholic convent primary school. The film and it’s star, Judy Garland were and remain iconic and it’s still great entertainment. Harold Arlen is one of my favourite composers. He usually (though not in this case) has a bluesy feel to his melodies.
12) STARDUST (Carmichael/Parish)
Le début du film “Où est passé mon idole” installe l’ambiance avec l’enregistrement sublime de Nat King Cole. Cette chanson monumentale de Hoagy Carmichael, dotée d’une mélodie et d’harmonies intemporelles – presque insaisissables – est à la fois un défi et un plaisir à chanter.
The film “My Favorite Year” opens with Nat King Cole’s beautiful version of this Hoagy Carmichael classic. It remains a fabulous melody and is a challenge and a pleasure to sing.